[Mon book challenge] de l’été:
Lire 10 livres de développement personnel et partager ma vision de ce qu’ils peuvent nous apporter dans le cadre du travail.
Aujourd’hui:
« Les mots sont des fenêtres » de M.B Rosenberg
ma note 10/10 !
Voilà un livre formidable ! En le lisant je comprends cette petite lueur d’espoir au fond des yeux de ceux qui parlent de de la CNV (communication non violente).
Oui, si chacun pouvait lire et tenter d’appliquer les principes et techniques de la CNV, le monde s’en trouverait changé pour le meilleur.
Un livre qui traite de comment faire avec nos besoins nos émotions et ceux des autres. Enfin ! Tout s’éclaire.
Les préfaces de Deepak Chopra et du petit-fils de Gandhi donnent le ton.
La technique de base
S’exprimer en communication non violente réponse que 4 composantes :
- L’observation : les faits rien que les faits
- Les sentiments : ce que cela provoque en moi. Comment je me sens
- Les besoins : Faire l’effort de cerner le besoin en moi qui est en souffrance.
- Une demande : exprimée de manière simple en tournure positive et ouverte, ce n’est pas un ordre.
Imaginons par exemple une situation professionnelle ou un collaborateur remet un travail qui est jugé non conforme par son responsable. Le collaborateur n’ose rien dire alors que pour lui, les consignes n’étaient pas claires dès le départ.
En communication non violente, le collaborateur pourrait s’exprimer ainsi:
« Tu me dis que le dossier que je viens de rendre ne correspond pas aux attentes [= observation], je me sens fortement découragé car je pensais avoir compris la demande et fourni un dossier excellent [= sentiment] J’ai à cœur de bien faire mon travail et j’aime bien avoir de la reconnaissance sur la qualité du travail que je fournis [besoin]. J’aimerais qu’on trouve un moyen de bien clarifier les attentes, que dirais-tu de les rédiger ensemble à l’écrit et de faire un point d’avancée chaque semaine ? [demande] »
Les enseignements du livre qui m’ont le plus marqué :
Chacun doit porter la responsabilité de ses émotions et sentiments, pour cela il faut savoir distinguer la cause du facteur déclenchant de l’émotion.
Le comportement de l’autre peut être le facteur déclenchant, mais il n’est pas la cause de ma colère, ma tristesse, etc. mes émotions naissent de mes besoins qui ne sont pas comblés. Je dois en porter la responsabilité.
Voir toute critique opposition ou jugement comme l’expression d’un besoin de l’autre. Essayons d’écouter le besoin de notre interlocuteur derrière ses mots plutôt que ce qu’il pense de nous.
En finir avec l’auto-culpabilisation :
Si nous nous surprenons à avoir des jugements négatifs envers nous-même, c’est que nous n’avons pas agi en accord avec nos besoins. C’est bien ce message là que nous devons capter.
- quels sont ces besoins que je n’ai pas su combler ?
- comment je me sens ? quels sont les sentiments que j’éprouve ?
- quelles pistes ou tactique pourraient me permettre de satisfaire ces besoins ?
Pour se libérer et apprendre, nous devons embrasser les deux parties de nous : celle qui a commis l’acte ou eu la pensée que nous réprouvons et celle qui regrette
Un exercice pour en finir avec les « je dois » et « il faut »
Lister les actions de votre vie, que vous ne vivez pas comme un jeu et pour lesquelles vous avez l’impression de ne pas avoir le choix.
Réécrivez ces actes avec « Je choisis de …, parce que je veux… [valeur ou besoin à combler] »
Ou bien choisir d’arrêter ces actions qui ne correspondent pas à nos valeurs et notre besoin et d’en assumer les conséquences, la phrase devient donc « Je choisi d’arrêter de …, parce que cela ne correspond pas à [valeur ou besoin]. »
Exemple : je dois rentrer ces données dans le système d’information tous les matins et je perds du temps !
Devient : « je choisis de me bloquer un créneau tous les matins pour rentrer calmement mes données dans le SI, parce que je veux que mon entreprise reste en tête en terme de satisfaction client et ces donnes transmises en temps et en heure y contribuent. »
Ou bien « parce que ce que cela permet à mes collègues du service RH de pouvoir faire leur travail. L’intégrité ou la solidarité sont des valeurs importantes pour moi, et je souhaite contribuer à ce que mes collègues puissent faire le travail dans de bonnes conditions ».
C’est simplement un autre manière de voir les choses, me direz-vous ?
Oui. Cet exercice permet de redonner du sens à nos propres actes en faisant des choix conscients au service de nos valeurs et de nos besoins.
La communication non violente base d’un bon feedback positif
Voila comment exprimer pleinement sa gratitude en CNV, plutôt que d’un compliment qui est un simple jugement d’autrui, aussi positif soit-il.
- Décrire les actes pour lequel on remercie
- Dire les besoins que ces actes ont satisfait chez nous
- Exprimer le sentiment de plaisir né de la satisfaction de ces besoins
Dans le domaine professionnel cela pourrait être :
« Je te remercie, car quand tu es intervenu en réunion d’équipe pour donner ton expérience de travail avec l’équipe de production, je me suis sentie vraiment soulagée, car j’ai besoin de soutien pour faire comprendre tout l’intérêt de travailler avec cette équipe alors que personne ne souhaite le faire. »
Le livre donne des exemples percutants d’application dans la vie personnelle et familialle et des actes de médiations qui paraissaient perdus d’avance et que l’auteur a mené avec succès, grâce à ses qualités d’écoute et d’empathie.
Les principes sont éclairants, même si la mise en œuvre demande du travail. Cela vaut la peine d’essayer.
A mettre entre toutes les mains !