Articles sur la thématique « prendre sa place ». Revenir à soi, ce qui est important pour nous, et que l’on a à offrir au monde en s’impliquant dans son écosysteme
Blog
On pourrait se contenter de continuer à courir. Comme un acrobate sur une boule qui tourne, nous sommes entrainés par un grand nombre de forces qui nous dépassent.
Des pressions qui nous viennent de la société, des médias, de la famille, de notre milieu veulent nous façonner.
Certaines nous ont aidé à grandir :
L’importance du travail, de l’effort, les règles de politesse et de respect. Ne pas parler à des inconnus. Être aimable, etc.
Pour autant,
il n’est pas interdit de les questionner. Certaines s’avèrent devenir des
messages limitants, parfois.
D’autres
types de pressions plus sournoises, nous disent ce qu’il est acceptable de
faire, ou d’être.
Grand(e), blond(e), une belle voiture pour les hommes, une taille 36-38 pour les femmes, un smartphone dernier cri,dans tous les cas. Être en vacances ou dans des paysages magnifiques avec une famille formidable 360 jours par an (n’est-ce pas Facebook ou Instagram ?)
Nous ne sommes pas tout cela. Doit-on le regretter ?
Nous savons
identifier ces pressions, qui viennent de la société de consommation et des
réseaux sociaux, par exemple.
D’autres pressions sont intégrées dans nos comportements

La partie immergée de l’iceberg est bien plus grande et pernicieuse : ce sont toutes les pressions que nous avons intégré à notre insu et qui font partie de nous jusqu’à guider nos comportements et pensées.
–LES RÉSEAUX SOCIAUX : sans même le vouloir ni voir passer l’ordre de mon cerveau à mon index, je suis déjà en train de scroller sur Facebook, Twitter, ou autre. Cela devient un réflexe, et on perd cette demi-seconde de conscience qui permettrait au libre arbitre d’intervenir et de dire. « Attends, tu as vraiment besoin d‘y aller là ? »
–LA CHARGE MENTALE : des listes de
choses à faire, plein la tête ; et dans les yeux un scanner de tout ce
qu’il y a devant moi, à faire, ranger, régler, dire. La charge mentale est le
tourbillon qui m’aspire et ne me permet jamais de toucher terre. Petit indice,
cette notion est souvent écrite au féminin…
–ETRE JOIGNABLE : mails, SMS, WhatsApp, Skype, Messenger, Facetime, qu’importe ! Être joignable ou mourir.
–Y A PAS MIEUX AILLEURS ? fringues,
potes, job, soirée, partenaire, jamais
sûr(e) que ça va suffire.
–L’ANGOISSE ENIVRANTE DE L’INFO :
attaques terroristes, corona-virus, avoir l’info en direct, la vivre, devant l’écran, avoir le dernier scoop avec
l’info en continue. Pour beaucoup de monde, plus l’info est angoissante plus on
est scotché à l’écran.
L’information est nécessaire à une certaine dose. Cette pression de sur-information, n’est-elle pas dangereuse par l’angoisse et le sentiment d’insécurité qu’elle produit, et la dépendance à ces états. Nous l’avons vu dernièrement, l’angoisse entraine parfois des gestes déplorables.
Nous acceptons inconsciemment ces pressions, car elles se glissent dans nos failles personnelles. Manque de confiance en nous, volonté de tout maitriser, désir de reconnaissance autant de brèches exploitées.
Se reconnecter à son libre-arbitre
Arrêtons-nous un moment, et partons à
la recherche de notre libre-arbitre ou ce qu’il en reste.
Essayons
d’élargir le champs de vision sur ce qui est en train de se passer ou sur les
problèmes auxquels nous nous heurtons.
Comment ?
- En
discutant avec un(e) ami(e) car verbaliser nos sentiments, émotions et
problématiques est une première prise de conscience et le point de vue de l’Autre
peut ouvrir des portes.
- En
se posant quelques questions de défocalisation :
-est ce important ? est-ce prioritaire ?
-est-ce grave ? et alors ?
-et si je n’avais plus que 1 mois à vivre, j’en penserais quoi ?
-et que dirai-je en me retournant sur ma vie quand j’aurai 80 ans ?
-que dirait X (une personne ou un personnage que j’admire)
-est ce que cela me ressemble ? me caractérise ?
- Au
revient au concret et au présent : à ce qui nous entoure et qu’on peut
toucher, sentir, ici et maintenant, ne serait-ce qu’un instant.
On s’évade, un moment. Des vacances, un week-end à deux, ou entre amis, un bain moussant et un livre, un ciné, un moment de sport et de défoulement
Et vous, comment revenez-vous à l’essentiel, à vous?
Notre pays est dans une situation inédite. Notre quotidien est bouleversé et pour certains, les conséquences sont graves. Il y a de quoi angoisser.
Et si on décidait, malgré tout, de voir, dans la tourmente, un peu de lumière, afin de cultiver
L’OPTIMISME,
L’ESPÉRANCE
et l’esprit de SOLIDARITÉ .
- L’OPTIMISME c’est ce temps en famille que l’on s’accorde enfin : échanger, jouer, partager, jardiner, voir la vie quotidienne au jour le jour
- C’est le printemps qui arrive, le soleil qui brille et le ciel d’un bleu inégalé dans les agglomérations moins polluées, les oiseaux qui chantent et la vie qui renaît.
- L’ ESPÉRANCE c’est savoir qu’on a des ressources personnelles et collectives et que nous sommes capables de nous adapter quand le système doit être soudainement chamboulé. Cette remise en question ouvre des perspectives et la possibilité par exemple d’un vivre autrement pour sauvegarder la planète.
- L’Espérance c’est de voir se développer des solutions digitales qui nous rapprochent, nous relient, nous apprennent quand le contact physique n’est plus possible.
- Ce sont les flash mob le soir ou les personnes confinées chantent depuis leurs balcons et rendent hommage à ceux qui sont en première ligne.
- L’ESPRIT DE SOLIDARITÉ ce sont ces élans de générosité envers les plus fragiles et les plus isolés. Les collectifs et les systèmes d’entraide qui se forment : parents d’élèves, associations, livraisons de courses ente voisins.
- L’esprit de solidarité c’est de voir les professionnels de santé au front avec un courage héroïque, faire de leur mieux par humanité. C’est de voir les messages de soutien se multiplier.
- La solidarité c’est le corps enseignant qui doit réinventer l’école en quelques jours, les professeurs qui tentent de s’adapter, les parents qui reprennent parfois un rôle éducatif.
- Pour d’autres c’est d’accepter de calmer le jeu, de questionner le rythme effréné du quotidien. La performance n’est plus de mise durant un temps. Lâcher prise, accepter, c’est la seule alternative

L’impossibilité d’anticiper nous ramène enfin au présent.
Choisir l’optimisme malgré tout, développe notre faculté de résilience : cette capacité à reprendre le dessus quelques soient nos traumatismes du passé, que le psychiatre Boris Cyrulnik développé dans ses ouvrages.
L’optimisme est un nouveau muscle à entrainer :
Comment s’y prendre ?
Limiter les sources d’information négatives et alimenter son cerveau en informations positives
Comment vous sentez vous après le 20h, après un petit déjeuner devant BFM ? après avoir entendu plusieurs fois le dernier crime sordide ?
Avez-vous déjà remarqué que le négatif est contagieux et qu’on a du mal à le garder pour soi : Cet ami(e) ou proche qui vous parle directement de choses négatives ou de faits divers écouté aux infos.
Nous pouvons choisir certaines sources d’information de qualité et limiter leur écoute. Décider aussi de ne pas alimenter cette contagion du négatif, de l’angoisse autour de soi.
« Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées . Avec nos pensées nous bâtissons le monde »
Bouddha
Quelques idées pour muscler son optimisme et semer les graines du positif :
- Lister le soir les 2 ou 3 moments positifs de la journée. Des applications, comme Smylife, peuvent vous y aider de manière ludique et enregistrer la progression de votre perception de joie et de stress. C’est un excellent exercice pour entrainer les enfants à voir aussi ce qui s’est bien passé dans la journée.
- Se lever le matin en souhaitant une ou deux belles choses pour cette journée : réussir votre présentation devant le comité, rencontrer une personne intéressante, rire, avoir un coup de chance inattendu.
- Repérer votre négativité, l’admettre et essayer de tourner tout cela en positif ou le prendre avec humour quand cela est possible.
- Écouter, cultiver, répandre l’humour, toujours l’humour.
- Lire « la sérénité de l’instant présent « Thich Nhat Hanh
Restons optimistes. Avoir confiance en soi, en nous, c’est avoir conscience que l’on saura rebondir quoi qu’il arrive. La confiance en la vie permet le lâcher prise. Beaucoup de choses ne dépendant pas de nous et nous saurons nous adapter.
QU’EST-CE QU’UN RÔLE ?
Lorsqu’on endosse un rôle (père, médecin, belle-mère ou chef d’entreprise), on rentre dans les clichés de l’inconscient collectif, au risque de se perdre.
Comment rester soi-même et mener ce rôle de manière authentique ?
En 2013, je suis devenue Maman.
Au début, j’étais une maman débutante, j’essayais de rentrer dans ce nouveau rôle au mieux, et il y avait toujours quelqu’un pour me dire comment faire, comment être, depuis le 1er jour à la maternité, voire même avant. Difficile de découvrir et de me découvrir dans ce rôle, car on me dressait déjà le tableau: les problèmes que j’allais rencontrer, la conduite à tenir, qu’il était normal que j’ai des peurs et la liste de toutes les peurs que j’allais sans doute avoir, ce que j’allais très certainement penser et ce qui m’attendait pour le restant de mes jours….
En endossant un rôle, ici celui de Maman, on se relie à l’image de la mère dans l’inconscient collectif.
Un rôle se caractérise par un ensemble de références communes dans cette grande bibliothèque d’images qu’est l’inconscient collectif.
Fille ainée, belle-mère, instituteur, parent célibataire, écolo, patron d’entreprise, informaticien geek, rappeur, etc…chacun est caractérisé, dans cet imagier par un type de comportement, de vocabulaire, un style vestimentaire parfois, un ensemble de qualités, compétences, et pour certains par une redevabilité, ce que la société attend de ce rôle-là.
POURQUOI LE BESOIN DE RÔLES
Les rôles correspondent à des clichés, mais cela est plus facile pour tout le monde de s’en rapprocher consciemment ou non, afin d’être reconnaissable, crédible, parfois de s’identifier à un groupe et y être accepté, de correspondre à l’attendu, ou de prouver un statut.
De son côté, la société dans ses différentes structures, a besoin d’étiquettes et de prévisibilité. C’est fondamental par exemple pour la société de consommation, dans les cibles marketing.
C’est rassurant pour la plupart des gens. Confer. la question de Mamie : « et qu’est-ce qu’il fait dans la vie ton petit ami ?… »
« En endossant un rôle, on rentre dans le théâtre de l’inconscient collectif »
Le risque de tout cela est de se
limiter au schéma simpliste d’un rôle et d’en faire son identité, au risque de
se retrouver coupé de soi, de ses envies, de ses aspirations profondes.

ALLONS PLUS LOIN !
Comment choisissons-nous d’interpréter ce rôle ?
Qu’est ce qui est unique en nous et que nous pouvons y apporter ?
Y a-t-il quelque chose qui nous est essentiel, à préserver quoiqu’il advienne en interprétant ce rôle, si nous voulons rester nous-mêmes ?
Personnellement, je sais que j’ai besoin de prendre un demi-journée au calme de temps en temps sans mes enfants, pour écrire, lire, méditer, et une semaine de vacances toute seule chaque année. Cela me permet de rester zen et d’être bien plus agréable avec mon entourage immédiat.
Le cliché de la mère (parfaite) je le démasque vite ! Cela n’étonnera personne, il se manifeste sous la forme de sentiment de culpabilité !
C’est en soi qu’il faut creuser et non du côté du rôle : savoir de quoi nous sommes faits, ce qui nous caractérise dans notre personnalité, nos valeurs, nos besoins. Alors, nous pourrons rester authentique et dépasser les schémas classiques et étriqués.
Je laisse le mot de la fin à Epictète, philosophe stoïcien de la Grèce antique :
« Souviens-toi que tu es un acteur qui joue un rôle dans une pièce qui est telle que la veut le poète dramatique, un rôle bref s’il veut que ce rôle soit bref, long s’il veut qu’il soit long. S’il veut que tu joues le rôle d’un mendiant, veille à jouer ce rôle avec talent ; ou un boiteux, ou un magistrat, ou un homme ordinaire. »
Epictete
carnet d'inspirations
Soirée folk et feu de camp
Savourez une soirée magique au son de la guitare et du crépitement du feu


A voir
Le film Captain fantastic : une aventure familiale pour l'autosuffisance et la vie en pleine nature


Ma playlist
- Sweet child of Mine par The Cameron Collective
- Redemption song (Bob Marley)
- Burn one down ( Ben Harper)
- Tears in heaven (Eric Clapton)
- Spirit Bird (Xavier Rudd)
A lire

- « Wild » de Sheryl Staid: le voyage initatique d’une jeune femme au Canada
- « L’appel de la nature »: Manuel de survie pour les jeunes aventuriers de Fiona Daks et Jo Schofield
- « La cuisine au feu de camp » e-book de Nick Allen
- « Petite encyclopédie du feu de bois » e-book de Honorin Victoire
- 1
- 2