Livre de Christophe André, Alexandre Jollien et Matthieu Ricard.
Un moine bouddhiste, un philosophe et un psychiatre rêvaient d’écrire un livre d’ensemble, pour être utiles, pour apporter des réponses aux questions que tout être humain se pose sur la conduite de son existence.
Comment vivre avec les autres ? Comment développer notre capacité au bonheur et à l’altruisme ? Comment diminuer le mal-être Comment devenir plus libre ?…
Sur chaque thème, l’égo, les émotions, la simplicité, l’écoute, entre autres, ils racontent leurs expériences, leurs efforts et les leçons apprises en chemin et nous proposent des conseils. Leurs approches se complètent à merveille. Un livre simple mais dense de sens et d’apprentissage.
Et dans la vie professionnelle:
Les auteurs insistent sur le fait de pratiquer ces conseils au quotidien, pas besoin de grande réflexion sur le sens de la vie, ni d’actes héroïques, mais simplement des actes à notre mesure, jour après jour pour essayer d’être meilleur avec soi et avec les autres.
L’ego et l’estime de soi :
Les 3 co-auteurs partagent leur définition de l’ego, versus l’estime de soi, l’amour propre, le mental.
Christophe André (le philosophe) nous parle d’une étude clinique qui montre les bénéfices d’un esprit d’appartenance et de fraternité avec les autres, pour construire une bonne estime de soi. Cela ne dévalorise pas mais sécurise, apaise. Au contraire, le désir de dominance, de sortir du lot est insécurisant et épuisant.
On voit tout de suite le parallèle avec le monde de l’entreprise, ou savoir se démarquer est recherché et attendu. Il y a une part de marketing de soi dans le jeu des promotions et des prises de responsabilités. Il s’agit d’être conscient de la fatigue et du stress que ce système génère en nous afin de réguler et nous mettre nos propres garde-fous.
Cela signifie aussi que les organisations horizontales permettent aux salariés d’être plus épanouis que les organisations basées sur une verticalité de la hiérarchie.
Les sujets narcissiques qui ont ces obsessions de domination, de reconnaissance, de soumission de la part d’autrui sont des gens extrêmement insécurisés, avec des niveaux élevés de stress d’anxiété de tensions. Christophe André.
On ne se débarrasse pas de l’ego (le mental), il faut juste s’assurer qu’il en soit pas trop polluant pour les autres et pour soi.
Les auteurs rejoignent et citent les ouvrages d’Eckart Tolle que je trouve excellents. Celui-ci explique que l’égo est source de souffrance et que celui-ci a besoin pour exister, de ruminer le passé et d’anticiper l’avenir. L’égo est un imposteur qui ne survit pas à la lumière du présent. Soyons dans l’instant présent, dans l’écoute dans l’action ici et maintenant et il cessera de nous nuire.
Alexandre Jollien propose de commencer la journée avec un bilan météo interne « tiens aujourd’hui mon petit moi s’agite, ça ne va pas très bien, …». Nous pouvons donc accepter puis adapter la journée et faire preuve de vigilance.
Les autres thématiques:
Elles sont autour de l’authenticité, la simplicité, l’écoute, la cohérence, l’altruisme. Autant de valeurs que l’on prône ces temps-ci en entreprise. Arriver à les appliquer est autre chose. Ce livre nous donne l’envie et le pourquoi. A nous d’inventer le comment.